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17.6.06

Un lit vide...

Qui n'a pas vu la trilogie de Marcel Pagnol ? Cette série qui a pour thême les rapports familliaux et amicaux à Marseille. Dans le second volet, Honoré Panis, maître voilier sur le "vieux port" décède. Ce décès donnera lieu à une scène qui moi, m'a marqué à vie: la partie de cartes à trois. César pose son jeu et dit à ses compères qu'il ne peut plus jouer à côté d'une chaise vide... Ce vide etait l'espace occupé par son ami Panis. En biologie, on nous explique que la nature a horreur du vide si bien que, partout où il n'ya rien pousse ou naît quelque chose. On appelle cela le cycle de la vie.
Bien, les hommes, à l'instar de César nourissent également cette peur. Hier en rentrant dans la chambre d'Alexandre, je ne pû détourner mon regard de la vitre le séparant de la chambre vide, occupée la veille par un compagnon d'infortune plus âgé que l'ensemble des pensionnaires du service. Ses parents et sa famille l'ont "accompagné" jusqu'au bout mêlant toujours dans une trés grande dignité larmes et espoirs, sourires et résignation...
Semble-il le petit L.... s'en est allé là où dit-on on ne souffre plus.
Certes nous venons, chaque parent pour soutenir et encourager notre enfant et, Dieu sait combien j'aime mon "moussaillon" mais quand même, quelle détresse que ce vide, un vide qui emplit mon coeur. Peut-être est-ce cela l'âme : ce petit bout de quelqu'un qui pénetre le coeur de chaque personne qui partage le chagrin d'un départ...
J'aime mon fils, je l'aime tellement que je lui demande de se battre, en premier lieu pour lui-même puis, un peu pour nous et aussi pour prouver qu'André Malraux avait raison de dire "la vie ne vaut rien mais, rien ne vaut la vie". Notre existence, pour ceux qui en doute est précaire et ne tient à pas grand chose. Vous qui peut-être me lirez, sachez aimer chaque instant de votre vie et surtout, si c'est le cas n'hésitez jamais à faire partager votre bonheur et à dire aux gens que vous aimez, que vous les aimez...

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