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15.7.06

thérablogthérapie

Peut-être, un certain nombre de nos lecteurs/trices ce sont demandés pourquoi avoir crée ce blog, pensant peut-être que nous avions autre chose à faire, que de nous épencher sur notre sort au vu et au su de tout le monde.La réponse est nette. Ce blog nous a aidé à surmonter nos angoisses, à nous sentir moins seuls et surtout à créer un espace accéssible à tous sur lequel on peut se retrouver, sur des sujets communs avec des mots simples. Certes, il existe des thérapeutes pour cela. Ceci dit, les problèmes abordés ne sont pas ceux forcément que nous souhaiterions aborder. Olivier a eu la conviction durant ses conversations avec la pédopsychiatre, comment il intégrait Alexandre dans sa vie, plutôt que ses états d'ame, afin de permettre au personnel soignant, le cas échéant de nous impliquer de diverses manières selon nos réactions. Une réflexion commune entre parents, nous aurait permis de mieux vivre cette longue odyssée. C'est devant ce vide, que nous avons décidé la création de ce blog. Nous avons découvert au fil du temps, que cette nécéssité de communiquer, était partagé par bien d'autres que nous. Nous n'avons rien à vendre, ni à gagner, si ce n'est, à avoir contribué à rompre un silence pesant.Néanmoins, il se peut que nous ne nous soyons pas fait que des ami(e)s, en évoquant tel ou tel sujet avec notre RESSENTI , mais, le net et l'espace de libre expression et de démocratie le plus puissant au monde et ce vecteur est le seul qui soit incensurable ( pour le meilleur et pour le pire). Nous n'avons pas fait en sorte de plaire aux gens, nous contentant de rester le plus authentiques possible.Nous espérons à notre échelle, avoir fait quelque peu bouger les mentalités sur la communication hospitalière!Dans la vie, lorsqu'une chose fait l'unanimité c'est ou qu'elle a été mal comprise ou bien qu'elle a été imposé. Nous sommes trop attachés à la Liberté pour avoir la prétention d'être consensuel. Chaque idée est intéressante pourvue qu'elle soit exprimée. Cher(e)s lecteurs/trices à vos claviers!

des idées reçues

Lorsque l'on arrive pour la première fois dans un service pédiatrique de réanimation, on s'aperçoit qu'on a tout entendu et qu'on ne sait rien. Beaucoup de gens ont dans leur entourage, un proche qui connait quelqu'un, qui connait quelqu'un, qui a eu un enfant prématuré. Pour se rassurer ou pour nous rassurer, on nous dit :" C'était une puce à la naissance, maintenant, il fait une tête de plus que son père".La réalité est toute autre. Sur la durée, on arrive à peu prés à 40 pour cent de décès. C'est sans doute la raison pour laquelle le personnel soignant s'attache tant aux plus costauds. Ils ont besoin de voir la concrétisation de leurs efforts. Tout n'est pas que tristesse, car à l'inverse 60 pour cent d'entre eux survivent et le plus souvent sans séquelle physique ou neurologique. Quand on arrive à l'hopital avec son enfant, il ne faut écouter que deux choses :
-le pronostic des médecins et l'intuition des parents.
Pour le reste c'est le destin qui tranche...

13.7.06

le bain de 9 heures

C'est bien parti pour notre petit bonhomme. Il est dans le starting block du dernier sprint.
Pour la première fois, nous avons assisté et participé à l'éveil du service. Cela se passe comme dans la nature. Les lumières s'allument, comme le soleil se lève. Les enfants s'animent, comme les fleurs éclosent. Les infirmières s'affairent, comme un essaim d'abeilles disciplinées. On nous fait découvrir quels sont les gestes que prodiguent les parents à leur bébé, avec un léger différé de bientôt quatre mois! On le déshabille, on
remplit la vasque d'eau, on lui prend sa température. Il y a une manière particulière de l'immergé dans son bain, de sorte que la tête reste toujours hors de l'eau ( autant que possible) On le savonne avec soin, excepté le visage dont on ne s'occupe qu'une fois que l'enfant est habillé. La sortie du bain est l'occasion d'entendre notre enfant enfin raler jusqu'à la présentation du biberon, récompense suprême délivrée en hommage à sa patience! Nous avons eu l'impression de visiter le décor d'une pièce de théâtre dont nous étions auparavant, spectateurs. Nous réalisons que nous allons enfin devenir acteur de notre vie familliale, pourtant entamée il y a quatre mois. Nous sommes à présent de vrais parents avec un "vrai enfant". Le rêve prend forme cependant dans l'esprit d'Olivier le doute subsiste et l'obsede. Saura t-il se montrer à la hauteur aprés tant d'attente?Il aimerait tant pouvoir répondre aux merveilleuses mimiques de son fils...( ce qu'il fait déjà trés bien...mais je ne le lui ai pas dit ( rires).

9.7.06

A table!

Vous pourrez tout me prendre et tout garder, mais vous n'aurez pas ma liberté de têter!

c'est une belle journée..je vais le baigner

Super! Nous avons gagné le droit d'embeter nous même notre fils à son reveil. Voilà qu'au bout d'une dizaine de jours de soins intensifs, notre talent est reconnu! (rires) En effet, nous avons donné aux infirmières-puéricultrices, des leçons de changes et de "biberonnade"( expression marseillaise). Si l'on met bout à bout cette information avec le passage aux six biberons par jour et que l'on saupoudre d'une pincée de berceau non chauffé, on obtient l'équation suivante : trois bonnes nouvelles = sortie en vue!
Nous pouvons aussi saluer, la sortie de la couveuse( en route pour un berceau chauffant) d'un des voisins d'Alexandre, qui somme toute paraissait encore plus étonné que nous par ce changement.Il occupera désormais, la place vacante laissée par notre fils. Nous ne pouvons que souhaiter, que son jumeau, l'imite rapidement.
Plus que jamais, nous sommes prêts pour le Grand Jour!
Nous avons acheté, la poussette, ainsi que la commode dans laquelle nous rangerons ses effets.Le plus dur, c'est peut etre de se dire, que prochainement, nous serons livrés à nous même, comme des parents landa. Dans quelques mois, notre spécificité, ne sera plus qu'un souvenir. Nous avons donc, toutes les raisons de dire à nos nouveaux lecteurs, qui entameraient le dur parcours, que nous dûment franchir, que l'Espoir c'est comme un oiseau, même en cage, il continue de siffler.

l'un reste l'autre part

Alors que même, que notre moussaillon, qui a bien mérité que cela se passe ainsi, voici, que nous sommes de nouveau endeuillé par la disparition de l'un des compagnons de combat de notre fils. Nous aurons assisté là aussi, à une homerique empoignade pour la vie. Hélas, beaucoup des petits pitchounes confiés aux bons soins de l'hôpital , terminent leurs combats acculés dans "les cordes", sans toutefois n'avoir jamais démérités. Parfois même, ils gagnent un round à la surprise générale, mais hélas, le combat pour la vie est si rude, qu'il ne pardonne aucune faiblesse. Il restera néanmoins présent dans nos coeurs et nos consciences le petit Y.... a qui nous tirons notre chapeau pour la volonté qu'il a su développer et le courage qu'il a fallu a tout les instants pour vaincre la douleur. Son combat s'achève ici, il brillera désormais pour l'éternité au firmament des âmes nobles. Nous avons en ce soir de liesse populaire, une pensée émue pour toi Y... qui aurait pu être notre fils ...