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4.8.06

Sommeil quand tu nous tiens!


Cela fera demain une semaine que le petit bout est là... Finies les "grasses mat' ". Voici qu'après avoir enduré le pire, c'est finalement l'objet de toutes nos attentions qui nous a eu à l'usure!
Nous le savions mais ne l'avions point encore expérimenté!
Malgré sa petite taille, il a une voix de bariton!
Soyons juste : il ne crie que si il a une bonne raison...
ceci est un méssage qui s'adresse à tout futur parent "préma" ou pas : PROFITEZ bien de vos jours de repos pour dormir, car ils deviendront trés vite vos MEILLEURS souvenirs!!!

Histoire de courbe

Avant de quitter les soins intensifs, nous avons été reçu par un petit comité composé du Chef de Service, d'une interne et de l'infirmière qui prennait soin d'Alexandre ce jour là.
nous étions désireux de faire un "point médical" dans l'optique de sa sortie que nous savions imminente.
il nous a été expliqué qu'Alex, en tant que bébé prématuré répondait depuis son entrée, en réanimation, à un certain nombre de critères. Ces derniers éclairaient le corps médical sur ses progrés ou une éventuelle régréssion. Par exemple, les bradycardies: tous les "prémas" en font, elles sont la manifestation de l'immaturité du système nerveux de l'enfant. Cela dit, leur fréquence et leur gravité varient d'un enfant à un autre.
Autre exemple, l'infection: tout enfant né avant terme est susceptible de développer une infection, ce, malgré les précautions prises par le personnel hospitalier. Ce qu'il faut savoir c'est, qu'une infection risque d'entraîner ce que les militaires désignent par le vocable "dégât collatéral" c'est à dire des complications. La présence ou l'absence de ces dernières nourrissent le diagnostic médical.
La respiration est aussi un critère déterminant, en effet grâce au "Surfactant" (entre autres) et les injections de corticoïdes avant l'accouchement, l'on parvient à accélérer la formation des poumons de l'enfant né ou à naître.
Cela dit, ce n'est qu'aux alentours de la trente cinquième semaine que les poumons peuvent être considérés comme achevés ou en voie d'achèvement.
Toutefois, il serait illusoire de penser que chaque bébé respirera de façon autonome dès ce terme. Encore une fois, tout est affaire de mesure!
Il me plaît à rappeller que "le Grand Chef" du service de réanimation pédiatrique, en homme intelligent qu'il est, nous disait encore il y a presque un mois et demi alors qu'Alex n'etait pas encore en soins intensifs, que la médecine ce n'etait pas un ensemble de certitudes gravées dans le marbre, avec humilité, il admettait apprendre tous les jours sur le comportement des "prémas"!
L'alimentation est également un critère d'appréciation de la progréssion de votre enfant. Au tout début, encore intubé, il ingère un liquide nutritif permettant outre sa nourriture, son hydratation. Puis, l'enfant est "gavé" à la seringue, ou encore à la "tulipe" (seringue tenue à bout de bras, par l'infirmier/ière reliée à la sonde gastrique de laquelle, s'écoule verticalement la quantité de lait maternel nécéssaire).
Là encore, rien n'est immuable ou comparable suivant les enfants.
Pour revenir à l'entretien dont je faisais allusion au début de mon propos, le médecin nous a dit que la nature est ainsi faite, que le prématuré n'a de cesse que de rattrapper voire dépasser la courbe de progréssion d'un enfant né à terme.
En quelques mois seulement, le retard physiologique et de croissance se comble au point, que la courbe du "préma" rejoint la courbe de l'enfant né au terme des quarante semaines ou au terme réel d'où on autorise la sortie du bébé né avant terme.
Là, est toute la subtilité de la différence entre "âge réel" et "âge corrigé".
en résumé, la courbe de progréssion d'un "préma" contrairement aux courbes que l'on rencontre dans la vie peut être droite ou sinueuse donc, ne vous fiez jamais à ce que vous voyez ou savez de l'enfant qui se trouve dans la chambre d'à côté car son cas n'éclairera sans doute pas les questions que vous vous posez sur votre enfant même si, en apparence leur parcours ont l'air semblables.
Regardez beaucoup votre "pitchoune", n'hésitez pas à demander aux soignants qu'ils répondent à vos questions.
N'oubliez pas, aucune question n'est bête, mais toutes sont nécéssaires à votre compréhension!

En route vers le Far West


Bonjour ami lecteur,
Je profite que Papa et Maman récupèrent de leur nuit agitée pour te donner de mes nouvelles...
Ben peut-être que tu vas même pas me croire mais c'est la vraie vérité: hier je suis sorti!
mes parents m'ont emmené voir un ostéopathe pour tenter de résorber mon problème de lait qui remonte (Maman elle dit "régurgitation").
Bon bref, j'etais dans une sorte de sac de couchage dedans mon landau! Comme c'etait pas top au niveau du soleil, Maman m'a bien couvert, vu d'en haut je ressemblais à youri Gagarine (le monsieur qui n'avait pas assez d'argent pour aller sur la Lune).
On arrive chez le gars: c'est un vieux monsieur qui parle lentement comme tous les vieux messieurs et qui m'a pris dans ses bras pour me faire comme des prises de karaté que ça fait tout bizarre!
Il a dit à Maman que c'etait pas la peine de me ramener parceque mon estomac y comprend vite!
Pour y aller on a pris comme un gros camion qui ouvre ses portes et les ferme tout le temps (même qui y a des gens qui montent et qui descendent comme sur un manège).
Pour rentrer de chez le papy karatéka, Maman (qui se la jouait avec son ti coquin) a voulu marcher. Je crois que c'etait pour me montrer aux gens qui marchent vite!
On est passés par un parc où c'est k' y avait comme un pti chat à longue queue tout roux (y mange des noisettes et regarde la télé dedans les arbres).
Au passage, on est allé voir la boulangère (qui a les joues rouges et les jolis yeux bleus). Mes parents z y ont demandé un long machin qui laisse des traces de poudre sur les mains (j'crois bien que c'est leur biberon z'à eux).
L'après-midi, aprés mon "miam", Maman m'a de nouveau sorti mais cette fois c'etait dans des endroits où c'est que des messieurs et des madames y prennent des choses contre des bouts de papier ou des capsules de cannette!
Papa, lui il etait fatigué et il a réparé le micro de l'ordi!
Quelle aventure!
La prochaine fois, promis je prends une photo!
Petit lecteur je vais prendre mon "miam"!
@ plus tard.

2.8.06

Chronologie


Après la relative légèreté de ces derniers jours, compréhensive eu égard à ce que nous avons vécu, j'aimerais revenir sur la chronologie de l'hospitalisation. Ce qu'il faut savoir c'est que celle-ci se fait toujours dans l'urgence.
La Maman n'a le plus souvent aucune prise sur les évènements. Dès que l'enfant vient au monde, une ambulance du SAMU vient chercher votre puce. Dans le meilleur des cas, vous ne disposez tout au plus de 5 minutes de contact. Cela explique la qualité médiocre de la photo que je joins à ce témoignage (le seul mérite étant la spontanéité).
Le soir même, vous voyez (aprés avoir enfilé une blouse et vous être copieusement lavé les mains) ce qui ressemble de trés loin à l'idée que l'on se fait d'un bébé.Il s'agit d'un être décharné, cramoisi dont la peau a la texture du cuir de mauvaise qualité (trés tendu).
Le soir venu, un médecin, dans le réduit qui sert de chambre à votre petit bout, vient vous expliquer ce que vous savez déja: votre enfant est dans une phase d'extrême précarité et ses chances de survies sont inquantifiables.
Super!
L'incubateur (non pas couveuse, car ce modèle tente d'imiter l'ambiance du ventre maternel et non de maintenir simplement la température corporelle du bébé) dégage une telle condensation que l'on ne voit rien au travers du pléxiglass! Néanmoins, le personnel vous permet fort aimablement de voir votre enfant en essuyant l'intérieur de la machine infernale!
Lorsque le brouillard se dissipe, l'on ne voit qu'un petit être chétif relié à un grand nombre de fils et intubé pour l'oxygénation.
A l'extérieur dans le bloc, le moniteur vous rappelle les constantes vitales de l'enfant. Un terrible fracas accompagne toute bradycardie ou désaturation (vous flippez grave comme disent les jeune's).
Le retour à la maison n'est pas plus joyeux (on n'ose pas se regarder et la sonnerie du téléphone vous glace d'effroi!).
Il faut savoir que l'hospitalisation vous prive de toute vie sociale.
Jour après jour le rituel est rodé: arrivée vers 17h à l'hôpital, on enfile la blouse, on met ses effets dans un sac poubelle fourni et on va le voir. On lit le livret médical laissé sur le plan de travail et on essaie de prendre contact avec l'enfant...
Première étape: la désintubation, on lui met l"infant flow" (masque à oxygène qui se fixe sur son bonnet).
Deuxième étape: on vous le met à bras! Quelle joie! Pour la première fois un vrai contact s'établi...
Des impatiences naissent car la phase aïgue est passée mais, la moindre anomalie nous remet dans la réalité... Et voilà que reviennent les questions et les angoisses!
Les jours passent, il grandit et grossit et on nous le met de plus en plus longtemps au bras...
Au bout de quasiment trois mois de "réa" on trouve notre petit bout (bien joufflu) en berceau chauffant et on nous apprend qu'il est partant pour les soins intensifs.
Cela signifie qu'il va mieux mais, rien n'est gagné on nous dit qu'à tout moment il peut revenir en réanimation.
Avant dernière étape: il quitte la "réa"!
Quelques jours après, il est mis en berceau classique de maternité vêtu chaudement pour pallier à ses baisses de température corporelle!
L'ambiance bien que plus "cool" n'en est pas pour autant relâchée...
Dernière étape: SORTIE!!!!
Entre son admission à l'hôpital et sa sortie se seront écoulés quand même 120 jours, quasiment quatre mois, c'est peu mais c'est interminable. D'autant que cette période a été ponctuée d'alertes plus ou moins "chaudes" et de passages à vide fréquents de notre part.
Vous qui connaissez des parents nouveaux-venus en "réa" ou qui le serez vous-mêmes, n'hésitez pas à venir enrichir notre blog ou écrivez-nous à l'adresse suivante: olivedenice03@neuf.fr
Le seul bon côté de la situation a été les rencontres enrichissantes que notre fils nous a permis de faire.
Nous vous attendons, venez vous joindre à nous!

Sa petite entreprise

j'en profite que papa, fasse son devoir canin pour revenir! j'vous ai pas dit...nan, il n'est pas question de sexe, comme dans la chanson de bashung (il est trop tôt pour que j'en parle)...mais...Il y a à peu près huit litres de lait de maman dans le congélateur! Depuis ma naissance, elle s'est obstinée pour que je puisse en bénéficier rapidement ! Il lui est arrivé de vouloir baisser les bras, deux ou trois fois, mais elle s'est vite reprise. La petite entreprise familiale est florissante et j'espère qu'elle connaitra la crise le plus tard possible! Arff faut que j'vous laisse , j'entends les pas de papa dans les escaliers et zoé qui se frotte contre la porte d'entrée!

La vie de château


Voici que depuis samedi, je suis dans un drôle d'endroit qu'on appelle "maison". C'est un gros cube avec tout plein de choses inconnues dedans même que des fois personne ne sait pourquoi c'est faire!
Jusqu'à maintenant, j'etais en incubateur (sorte de tropiques portatif) ou en berceau chauffant (sans équivalent en thalasso) ou en berceau de maternité (bof!). Maintenant, mes parents me baladent comme un petit Roy de pièce en pièce. Bien que nous habitions dans un grand f2, pour moi, cela ressemble au chateau de Chambord!
Ne croyez pas pour autant que je profite de la situation! Que Nenni! Je ne pleure que pour alerter mes parents (souvent Maman car, Papa dors comme une bûche) sur mes besoins vitaux. Cela dit, il est difficile dans ce contexte de garder la tête froide car, tout tourne autour de moi: l'emploi du temps de mes parents, les cadeaux, les appels téléphoniques... Dans mon sommeil, je fais des rêves de grandeur qui, je l'admet, disparaîssent quand survient le sourire bienfaiteur de ma Maman, là je redeviens le sage bambin que je suis. Alors, je fais mine de pleurer, puis la regarde avec Amour et laisse apparaître un sourire (elle doit aimer cela car elle m'imite après!).
Papa lui est plus discret, c'est un peu le marjordome( sorte d'Higgins sans moustache mais tout aussi locace!). On voit bien que c'est son premier emploi car il oublit tout et se fait reprendre à l'ordre plus d'une fois! C'est pas grave, il n'est pas rancunier, la preuve il file en douce pour me faire des cadeaux!
Comme tous les grands de ce monde j'ai un garde du corps, c'est Zoé ou bien "Noune" ou encore "Gros nez" pis ché pu trop quoi parce qu'il y en a d'autres. Bref, vous l'aurez compris c'est la chienne! Dès que je pleure, elle précède Papa ou Maman et ne manque aucun prétexte pour me lécher( d'ailleurs, elle se fait disputer aussi). Dans la journée, elle est couchée prés de moi!
La seule contradiction vient du chat (gros matou), gros pépère vieux-garçon qui a quelques soucis d'adaptation à la nouveauté! Lui c'est un dur à cuir, il me crache dessus et boude le lit de mes parents!
Pour être franc avec vous, j'ai parfois peur dans mon lit, alors je pleure pour voir un visage familier, je ne crois pas dérranger car je ne me fais jamais disputer... Dans la journée, je passe de bras en bras, tel le baton d'une équipe de relais quatre fois quatre cent métres! Je ne m'en plains pas car chacun à sa manière de me tenir et cela m'amuse!
Mon repas aussi est un moment que se dispute mes parents: c'est à celui qui arrivera le plus vite au frigo!
Même un petit Roy a ses contraintes: mes médicaments, pouah que c'est pas bon le gaviscon! Paraît que c'est pour mon bien qu'ils me disent!
Voudrais bien les y voir (subtil jeu de mots).
Comme vous le savez trés probablement, les grands artistes ont besoin de beaucoup de repos pour faire travailler leur inspiration, je me dois donc de prendre congé de vous sans toutefois oublier de vous convier à suivre mes exploits!
Surtout ne zappez pas, je reviens!

31.7.06

Parents un jour, parents toujours...

Contrairement à notre habitude sur le blog, je ne parlerai pas des enfants, mais des parents. J'aimerai rendre hommage aux parents d'Alix et Ambre, jumeaux desquels nous avons parlé, et dont le décés, nous a beaucoup marqué. Ce sont des gens qui ont beaucoup de points communs avec Corinne et moi, qui se sont rencontrés comme nous et qui s'aiment d'un amour profond et sincère. De plus, la maman a fait une prééclampsie comme mon "mamour".
Je n'oublierai jamais l'Espoir et l'Amour qu'ils ont porté à leurs enfants... Malgré leur souffrance, ils ont eu la délicatesse lors de la cérémonie d'obsèque d'Alix d'avoir une pensée pour un "copain d'hosto": Alexandre!
Quelle délicieuse pensée... J'ai à mon trousseau de clés, les coeurs offerts par la grand-mère, symbolisant les âmes des petits jumeaux, ils seront toujours sur moi comme un gage de protection!
ils ont la gentillesse des gens simples, qui, lorsqu'ils vous donnent leur affection, ne vous la reprenne jamais.
Je sais pour avoir perdu mon premier fils, qu'on n'est jamais tout à fait pareil après... Je n'ai qu'une certitude c'est, qu'ils auront d'autres enfants et que ces derniers seront fiers de leurs parents.
De tout notre coeur, nous sommes avec eux.

30.7.06

re-naissance


"dépeche toi, on va encore, par ta faute, rater le bus!". Voilà la phrase qu'à partir d'aujourd'hui nous devons nous entrainer à ne plus prononcer.Plus de bus, plus d'endormissement sur une chaise dure, plus hélas la compagnie sympathique et réconfortante de nos compagnons d'infortune à qui nous adressons au passage, nos plus belles pensées. De tout ce que nous avons vécu, c'est le contact humain, qui nous a grandi et nous a permis de surmonter notre mal-être. Aujourd 'hui encore, nous nous parlons, nous écrivons et nous nous invitons.Lorsque nous sommes arrivés sur Amiens, nous ne connaissions personne. C'est dans l'adversité, que nous avons fait les plus enrichissantes rencontres que nous ne pouvions espérer faire. Dés ce jour, nous devrons réapprendre à vivre comme avant sauf que désormais nous ne sommes plus un couple mais une famille!!
Les amis que nous nous sommes fait devront eux aussi, tourner la page de l'hôpital, parfois hélas plus difficilement que nous ne le fîmes.
Nous serons là les uns pour les autres et nous aiderons mutuellement dans notre nouvelle vie de parents. En écrivant ces quelques lignes, je ne puis m'empecher d'avoir le coeur serré en souvenir des petits oiseaux tombés trop tôt de leur nids. Nous éleverons notre enfant du mieux que nous pourrons toujours dans le respect de la vie. Il portera le témoignage de la joie de vivre que d'autres n'auront pas eu la chance de porter.
Nous savions qu'être parent était une aventure, mais nous étions trés loin du compte eu égard à ce que nous avons vécu grâce à notre fils Alexandre. Par la grâce de Dieu, nous pouvons l'entendre crier, avons le privilège d'être réveillé en pleine nuit par ses suppliques.
On dit que l'on nait seul et que l'on meurt seul, nous savons aujourd'hui que nous ne vivons jamais seul. Ill y a toujours quelqu'un qui vous tend une main ou qui vous adresse un sourire que vous n'avez pas le droit de refuser.Si nous vivions avant Alexandre, nous revivons depuis son retour.

Les grands espaces

Voilà c'est fait! Ma jolie frimousse a quitté l'Hôpital, mes parents m'ont embarqué sous le bras vers 11h00 le 29 juillet 2006!
Ironie du sort , je suis sorti presque à l'heure où quatre mois plus tôt, j'y étais admis.
J'ai un secret à vous confier: à la porte de sortie j'ai fait un tit malaise... Mais chut, je veux pas que Maman se fasse disputer!
Remarquez, je suis grand maintenant et je remonte seul (ou presque).
Je suis rentré en ambulance, toute pour moi, comme un grand.
Avant de sortir, j'ai regardé par où je passais. Je ne vous cacherais pas que je ne savais pas trop ce qui m'attendait: certes Maman et Papa étaient venus me faire la toilette et m'ont vêtu mais, ce n'était pas une première... De là à imaginer Que, je n'osais pas!
Et bien si! Le Papa d'Adèle et de Léandre et le medecin brune Marie L... enceinte (ça leur arrive aussi) m'ont courru après pour me saluer une ultime fois.
Wahhouuuu! J'étais une star!
Rappellez-vous, oui, le 31 mars 2006, le SAMU d'Amiens m'emmenait en urgence dans un énorme incubateur dans une non moins énorme ambulance!
C'était moi, petit et chétif, j'avais tant de fils accrochés à moi qu'on voyait tout juste mon petit corps cramoisi.
Pour rendre hommage à Catherine, une des infimières qui s'est beaucoup investie pour moi, j'ai aujourd'hui "les joues d'un hamster"!
Je suis vivant et bien vivant, je dois cela à ma force de vie, à ma hargne mais aussi à l'Amour dont m'ont entouré mes parents et le personnel soignant de l'hôpital.
C'est rigolo, quand on les remercie ils disent tous:"c'est mon métier"! Mais quel métier!! Sauver des petites vies et donner un bonheur éternel à des parents!
Oui vous, infirmier(ère), puéricultrice/teur médecin, ash merci je vous aime tous!
Attendez...C'est pas fini!
Faut qu'je vous dise ce qui s'est passé quand je suis rentré: j'ai découvert un trés grand lit (comme dans les films d'Hollywood) une jolie commode et deux grands "Doudous" qui font des bruits bizarres (même que des fois y zont la queue qui bouge)!
Comme mes parents sont fiers de moi ils m'ont emmené à la boulangerie du coin où la patronne, une jolie blonde bronzée sous le soleil d'Egypte m'a fait un sourire angélique (même que j'aurais pû rougir). Une fois rentrés, Maman Papa et Moi avons "siesté" pour nous remettre de toutes ces émotions... C'est fou ce que Maman s'occupe bien de moi, elle a des gestes sûrs et délicats, Papa sur son épaule me regarde avec Amour!
Que c'est beau une vraie famille!!
Bon, faut que je vous laisse car Papa va me crier si je passe (déja) tout mon temps sur l'ordinateur!
N'ayez crainte, je reviendrai!!!