
"dépeche toi, on va encore, par ta faute, rater le bus!". Voilà la phrase qu'à partir d'aujourd'hui nous devons nous entrainer à ne plus prononcer.Plus de bus, plus d'endormissement sur une chaise dure, plus hélas la compagnie sympathique et réconfortante de nos compagnons d'infortune à qui nous adressons au passage, nos plus belles pensées. De tout ce que nous avons vécu, c'est le contact humain, qui nous a grandi et nous a permis de surmonter notre mal-être. Aujourd 'hui encore, nous nous parlons, nous écrivons et nous nous invitons.Lorsque nous sommes arrivés sur Amiens, nous ne connaissions personne. C'est dans l'adversité, que nous avons fait les plus enrichissantes rencontres que nous ne pouvions espérer faire. Dés ce jour, nous devrons réapprendre à vivre comme avant sauf que désormais nous ne sommes plus un couple mais une famille!!
Les amis que nous nous sommes fait devront eux aussi, tourner la page de l'hôpital, parfois hélas plus difficilement que nous ne le fîmes.
Nous serons là les uns pour les autres et nous aiderons mutuellement dans notre nouvelle vie de parents. En écrivant ces quelques lignes, je ne puis m'empecher d'avoir le coeur serré en souvenir des petits oiseaux tombés trop tôt de leur nids. Nous éleverons notre enfant du mieux que nous pourrons toujours dans le respect de la vie. Il portera le témoignage de la joie de vivre que d'autres n'auront pas eu la chance de porter.
Nous savions qu'être parent était une aventure, mais nous étions trés loin du compte eu égard à ce que nous avons vécu grâce à notre fils Alexandre. Par la grâce de Dieu, nous pouvons l'entendre crier, avons le privilège d'être réveillé en pleine nuit par ses suppliques.
On dit que l'on nait seul et que l'on meurt seul, nous savons aujourd'hui que nous ne vivons jamais seul. Ill y a toujours quelqu'un qui vous tend une main ou qui vous adresse un sourire que vous n'avez pas le droit de refuser.Si nous vivions avant Alexandre, nous revivons depuis son retour.
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